Un coin perdu

J’avoue ne plus trop savoir quoi faire de ma vie. J’écris deux jours, et puis j’arrête; je joue aux jeux vidéos deux jours, et puis j’arrête; je me lance dans la lecture, et puis j’arrête; dans la traduction, et puis j’arrête. J’arrête. J’arrête. J’arrête.

Je sais que la dépression est en bonne partie responsable de ça. Le problème, c’est que de ne pas trouver de passion, quelque chose qui m’occupe et me fait oublier le temps, aggrave ma dépression. C’est une sorte de cercle vicieux duquel il est difficile de se sortir.

Ce blog par exemple. Par le passé, j’adorais écrire mes blogs. J’en avais toujours un ou deux en ligne et je pouvais passer des heures tous les jours à taper des articles. Pourtant, je n’étais pas moins en dépression qu’aujourd’hui. Je n’en ai pas l’impression, du moins. Mais avec l’âge, c’est comme si quelque chose s’était éteint en moi. Et je ne sais pas comment faire pour rallumer cette flamme.

Alors, je me force à faire certaines choses. Là, je me force à lire, parce que j’ai acheté des romans, même si je sais que j’ai du mal avec la lecture. Et celui que j’ai attaqué est très sympa, hein ? C’est une bonne enquête policière comme je les aime et qui aurait pu, en d’autres temps, me garder éveillé. Mais pas cette fois.

J’ai même pensé ouvrir une seconde chaîne Youtube, où parler de mes lectures. En me disant que, peut-être, ça me motiverait à lire davantage. Résultat ? La chaîne n’est toujours pas ouverte et je n’ai pas écrit une ligne.

C’est pénible. Super pénible. D’autant plus pénible qu’au final, je me retrouve toujours à faire le choix le plus simple : retourner dormir. Parce que ça, au moins, ça me rend heureux et ça fait passer le temps.

Sauf que trop dormir, c’est mauvais pour la santé. Et ça m’ajoute donc une angoisse supplémentaire à toutes celles que j’ai déjà.

Mais qu’est-ce que je peux faire d’autre ? Je me sens tellement vide, tellement désintéressé de tout, que faire la moindre chose est une épreuve en soi. Je suis devenu un légume et ça me tue.